Comment éviter les travaux de reprise grâce aux listes de réserves ?

Les travaux de reprise font partie d’un projet de construction, à cause des contraintes sur le terrain ou des nouvelles demandes du client. Mais une étude publiée par le Moniteur révèle que le coût de la non-qualité représente 5 à 10 % du coût total des projets de construction. Ces pourcentages sont équivalents à 10 milliards d’euros par an, soit 10 % du chiffre d’affaires des entreprises du bâtiment (source). Comment les listes de réserves peuvent diminuer l’impact de ces travaux de reprise sur votre entreprise du BTP ? Comment optimiser leur utilisation grâce à une application de suivi de chantier ?

1. Pourquoi les travaux de reprise peuvent nuire à votre entreprise du bâtiment ?

Les travaux de reprise servent à reprendre les ouvrages de non-qualité. Cela signifie que la construction ne correspond pas à la qualité attendue par le client, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’édifice. Or, ces rénovations prématurées représentent un manque à gagner pour les sociétés du BTP, à travers le gaspillage de matériaux ou la désorganisation des équipes. Une étude de l’AFNOR révèle que 20 % des entreprises du BTP se sentent incapables d’évaluer le coût de la non-qualité.

Les causes des vices de construction

Quatre facteurs principaux sont à l’origine des vices de construction : 

  • Les matériaux de construction ne sont pas conformes aux normes réglementaires. Ces défauts peuvent entraîner des fissures ou des infiltrations dans le bâtiment jusqu’à le rendre périlleux. Les réparations, ainsi que les pénalités accordées aux clients, peuvent représenter jusqu’à 9 % du chiffre d’affaires de votre entreprise.
  • Votre chantier n’a pas été planifié avec suffisamment de marge pour anticiper les ruptures de stock ou les commandes d’urgence de matières premières.
  • Des problèmes de conception altèrent votre bâtiment, comme un revêtement inadapté au sol ou des portes (ou fenêtres) qui se ferment mal. Vous pouvez anticiper ce genre de contraintes en interagissant directement avec la maquette du bâtiment sur votre BIM.

Des soucis de communication entre les équipes sur le chantier entraînent des travaux de non-qualité. Des visites de chantier régulières sont nécessaires pour évaluer l’état du chantier et corriger des dommages de façon plus précoce.

Les conséquences des travaux de reprise

Les travaux de reprise vous font perdre du temps et de l’argent. En plus des coûts de réparation, les bâtiments souffrant de non-qualité sont plus sensibles aux sinistres. Or, ces derniers sont à la hausse de 5,9 % en moyenne de 2011 à 2020, d’après l’observatoire de la qualité de la construction. Les déclarations qui s’ensuivent imposent un coût croissant aux compagnies d’assurance.

Par conséquent, la réputation de votre entreprise du BTP est ternie non seulement par des clients mécontents, mais également par des assureurs. Les travaux de reprise affectent également le moral de vos équipes, qui ne se sentent pas directement responsables des dommages.

3. Listes de réserves : à quoi servent-elles sur un chantier ?

La liste de réserves est un document qui regroupe les défauts de construction à corriger avant la livraison du bâtiment au client. Elle est remplie lors de la visite d’émission de réserves, une des étapes des opérations préalables à la réception (OPR) (source).

Qui sont les acteurs du projet qui collaborent sur une liste de réserves ?

L’entreprise générale de bâtiment joue un rôle principal dans l’organisation et la tenue d’une visite d’émission de réserves. Durant cette opération, elle peut être accompagnée du maître d’ouvrage ou de l’architecte. Dans sa liste de réserves, elle examine les tâches réalisées pour tout ou une partie du bâtiment. Elle y note les défauts qu’elle a constatés, avec des photos à l’appui.

Les entreprises spécialisées, qui ont sous-traité plusieurs tâches sur le chantier, reçoivent les directives de l’entité générale. La reprise de leurs travaux doit être conforme au cahier des charges du client, à moins que la requête ne soit pas réalisable. Dans ce cas, le sous-traitant le justifie avec son expertise et les documents nécessaires.

Le client, ou maître d’ouvrage, suit l’avancement des travaux de manière régulière en réalisant, si possible, un contrôle qualité du chantier. À la fin du projet, il examine la qualité de l’ouvrage en compagnie de l’architecte. Il peut poser des questions aux salariés des entreprises engagées sur le chantier ou ajouter des requêtes finales à la liste de réserves.

La maîtrise d’œuvre approuve les modifications souhaitées par le maître d’ouvrage. Lorsque les travaux de reprise ont été effectués, elle revient sur le chantier pour vérifier la conformité du bâtiment par rapport à ses exigences. Bien entendu, les retouches devront également correspondre aux souhaits du client, avant de procéder à la livraison du bâtiment fini.

Quelles sont les bonnes pratiques pour limiter la visite d’émission de réserves ?

La visite d’émission de réserves est une formalité incontournable. Mais elle risque de vous coûter chère si le maître d’ouvrage ou l’architecte note beaucoup de travaux à refaire. Pour éviter ces désagréments, il est essentiel d’appliquer quelques bonnes pratiques tout au long du projet (source) : 

  • N’attendez pas la fin du projet de construction pour établir une liste de réserves évolutive. Il s’agit d’une tâche qui peut se révéler fastidieuse au début du projet, mais qui vous fera gagner du temps par la suite. En effet, votre entreprise générale la documente à chaque visite du chantier. Elle peut réagir rapidement auprès de ses partenaires sous-traitants en cas de défaut sur une tâche. Plus tôt elle sera corrigée, moins il y aura de travaux de reprise à effectuer après les OPR.
  • Attribuez systématiquement une tâche à un ou plusieurs sous-traitants, même si elle s’ajoute sur la liste de réserves. L’équipe doit être parfaitement au clair sur les responsabilités de chacun dans la réalisation de ce travail.
  • N’hésitez pas à vous renseigner auprès du maître d’ouvrage afin que celui-ci donne le maximum de détails sur ses requêtes. Plus les consignes sont précises, plus la réalisation sera conforme aux attentes du client.
  • Illustrez vos réserves avec des photos, des schémas ou tout autre document pour localiser les soucis dans le chantier. En tenant l’historique des images prises avant et après les modifications, vous justifiez vos décisions auprès du maître d’ouvrage.

4. Pourquoi utiliser un logiciel de suivi de chantier pour améliorer vos listes de réserves ?

Techtime vous offre la possibilité de valider des points précis tout au long de votre chantier. Ces validations peuvent s’effectuer grâce aux photos du chantier que les techniciens peuvent déposer sur l’application. Chacun d’entre eux saisit ses interventions en les décrivant précisément. Tous ces éléments sont réunis dans des comptes-rendus partagés avec le client pour valider la bonne réalisation des activités. 

Le logiciel de suivi vous fait gagner du temps non seulement dans la communication, mais aussi dans la documentation du chantier. Vous triez les PV de réception des travaux, les comptes-rendus ou les formulaires afin de les retrouver plus rapidement.

De leur côté, le maître d’ouvrage et la maîtrise d’ouvrage suivent l’avancement en temps réel du chantier, tout en communiquant avec les autres parties. L’architecte peut préparer l’OPR dans de meilleures conditions car il n’aura que des défauts mineurs à relever dans le bâtiment.

Les listes de réserves servent à éviter les travaux de reprise sur un chantier si elles sont éditées tout au long du projet. Un logiciel de suivi de chantier, comme Techtime, vous aidera à livrer un bâtiment conforme au cahier des charges du maître d’ouvrage. Pour vous assurer fiabilité et rentabilité, n’hésitez pas à créer votre compte.