Comment assurer la sécurité sur un chantier ?

Compte tenu du nombre de personnes impliquées et des activités menées, les risques peuvent être nombreux sur un chantier. Il est alors primordial de réduire au maximum les risques pour les ouvriers et même les personnes extérieures. Risques encourus, documents réglementaires, obligations de l’employeur et des salariés, équipements obligatoires : retrouvez tout ce que vous devez savoir pour assurer la sécurité sur un chantier.

Quels sont les risques sur un chantier ?

Assurer la sécurité sur un chantier est primordial car c’est un environnement où les accidents de travail peuvent être fréquents. Rien de surprenant à cela : un chantier BTP accueille un grand nombre de personnes qui travaillent en même temps, mais aussi des machines et des engins de chantier. Également, les travaux peuvent parfois se dérouler en hauteur ou sur des terrains non-nivelés.

Sur un chantier, les risques peuvent donc être de plusieurs natures :

  • chutes liées aux déplacements ;
  • chutes d’objets ;
  • conduite d’engins de chantier ;
  • blessures ou maladies liées à la pénibilité du travail ;
  • manipulation de matériaux parfois dangereux ;
  • conditions climatiques difficiles ;
  • risques sensoriels liés au bruit, etc.

L’instauration de règles de sécurité sur un chantier BTP vise à limiter les risques aussi bien pour les ouvriers que pour des personnes extérieures qui pourraient être amenées à se retrouver sur le chantier.

Sécurité sur un chantier : quelles obligations ?

Afin d’assurer la sécurité sur un chantier, il est obligatoire d’établir certains documents visant à réduire les risques liés aux différentes activités et interventions.

Le plan de prévention de chantier

Le plan de prévention de chantier vise à prévenir les risques lorsqu’une entreprise extérieure intervient au sein des dépendances ou d’un chantier d’une entreprise dite utilisatrice.

Ce document, réalisé conjointement par les deux entreprises avant le début des travaux, permet d’identifier clairement les dangers potentiels et de délimiter les interventions de l’entreprise extérieure.

Plusieurs éléments doivent apparaître sur le plan de prévention de chantier, notamment :

  • les activités dangereuses et leurs moyens de prévention ;
  • l’adaptation du matériel, des dispositifs et des installations aux opérations à effectuer, ainsi que leurs conditions d’entretien ;
  • l’organisation des premiers secours ;
  • les conditions d’intervention des travailleurs ;
  • les différentes instructions à communiquer aux employés.

La fiche de données de sécurité

La fiche de données de sécurité – également appelée FDS – est également un document obligatoire si des substances dangereuses pour la santé d’un travailleur ou pour l’environnement doivent être utilisées sur le chantier.

La FDS vise ainsi à limiter tous risques chimiques et doit être communiquée auprès des employés amenés à manipuler ces produits.

Qui est responsable de la sécurité sur un chantier ?

Pour assurer la sécurité sur un chantier BTP, l’employeur comme le salarié sont tenus de respecter certaines obligations.

L’employeur

La sécurité sur un chantier dépend, en grande partie, de la responsabilité de l’employeur. Il est tenu de mettre en place les moyens nécessaires pour une pratique sûre de l’activité des travailleurs.

L’employeur doit ainsi répondre à plusieurs obligations :

  • Informer les travailleurs – salariés en CDI, en CDD, intérimaires ou même stagiaires – sur les différentes règles de sécurité en vigueur. Pour ce faire, il peut, par exemple, fournir un livret d’accueil aux nouveaux employés, ou organiser des formations en sécurité.
  • Fournir un document d’évaluation des risques professionnels aux travailleurs.
  • Afficher les consignes de sécurité sur les différents sites où l’entreprise intervient.
  • Fournir aux travailleurs les équipements de sécurité adaptés (voir ci-dessous).
  • Vérifier fréquemment et garantir le maintien aux normes des installations et des machines utilisées sur le chantier.

En parallèle de la sécurité individuelle et collective, l’employeur doit également s’assurer de :

  • l’aménagement des plannings afin, notamment, d’éviter aux employés de travailler durant les pics de chaleur ou aux heures les plus froides ;
  • la bonne propreté du chantier ;
  • du bon roulement des équipes ;
  • la mise à disposition de vestiaires, lavabos, sanitaires et réfectoires pour les ouvriers ;
  • la mise en place d’un système de surveillance du chantier ;
  • l’installation de clôtures autour du chantier.

Pour l’aider dans ces tâches, l’employeur peut nommer un employé comme responsable de la sécurité sur le chantier ou, pour les grandes structures, confier cette mission à un responsable Hygiène, Sécurité, Environnement (HSE).

Également, pour une parfaite gestion des activités de chantiers et des interventions, il peut être intéressant d’avoir recours à un logiciel de pilotage de chantier comme Techtime.

Grâce à une application web ou une application mobile, vous avez accès au suivi des travaux en temps réel et à une organisation simplifiée des interventions.

L’employé

Prévention des risques sur un chantierSi l’employeur reste le premier responsable de la sécurité collective sur un chantier, les salariés ont, eux aussi, leur part de responsabilité en matière de sécurité personnelle et vis-à-vis de leurs collègues.

Ainsi, les employés sont tenus d’utiliser les équipements de protection fournis et de respecter les consignes de sécurité établies, si l’employeur a effectué correctement sa mission d’information et de formation. 

Également, les travailleurs doivent signaler dès que possible l’usure ou l’obsolescence de leurs équipements de sécurité. Dans le cas contraire, le salarié en cause est passible de sanctions disciplinaires. Pire, en cas d’accident lié à ce non-respect des consignes, la responsabilité pénale de l’employé peut être mise en cause pour mise en danger de sa personne et d’autrui.

Quels équipements de sécurité sur un chantier ?

Individuels ou collectifs, plusieurs types d’équipements de protection sont obligatoires sur un chantier.

Les équipements de protection individuelle

Pour assurer la sécurité des travailleurs, l’employeur doit mettre à leur disposition des équipements de protection individuelle (EPI), parmi lesquels :

  • une combinaison de travail résistante aux déchirures et à l’usure ;
  • un casque de sécurité ;
  • des lunettes de protection ;
  • des gants adaptés aux interventions : découpe, manipulation de produits, etc. ;
  • des chaussures de sécurité ;
  • des protections auditives ;
  • des masques de protection efficaces face aux aérosols, aux particules solides, aux gaz nocifs, etc. ;
  • des gilets haute visibilité : fluorescents et/ou dotés de bandes rétroréfléchissantes ;
  • des dispositifs anti-chute : cordes, harnais, etc.

Les équipements de protection collective

En parallèle, des équipements de protection collective (EPC) sont, eux aussi, obligatoires pour assurer la sécurité du chantier. Cela peut concerner des éléments permettant de délimiter des zones spécifiques, notamment pour l’utilisation de matériel précis ou d’engins, par exemple :

  • des plots ;
  • des bandes de sécurité ;
  • des panneaux de signalisation.

En matière d’équipements collectifs, afin de réduire tous risques, l’employeur doit également prévoir sur le chantier :

  • des extincteurs ;
  • des filets de sécurité ;
  • des échafaudages ;
  • des garde-corps.

Enfin, les EPC comprennent tous les éléments qui permettent la réduction d’émissions de toute nature, que ce soient des capots, des systèmes d’aspiration ou même des caissons phoniques.