Dans la construction ou la rénovation des bâtiments, les carreleurs occupent une place de choix. Leurs revêtements sur les sols en intérieur ou en extérieur combinent à la fois l’esthétisme, la protection et l’isolation thermique et phonique. Au 1er janvier 2025, on recense plus de 1 600 offres d’emploi pour ce métier du BTP, sur le site de France Travail (source). Entre formations, tâches et salaire, découvrez tout ce qu’il faut savoir pour entamer votre reconversion et devenir carreleur.
Le carreleur est un ouvrier spécialisé dans la pose de revêtements sur différentes surfaces intérieures ou extérieures. Le carrelage sous toutes ses formes (mosaïque, faïence, etc.) se trouve principalement dans une cuisine, des couloirs, un salon ou une salle de bains. Il matérialise également les piscines, les balcons ou les terrasses tout en les rendant résistantes au climat et au temps qui passe.
La pose des carreaux nécessite une technique particulière. Dans un premier temps, le carreleur prépare le revêtement après avoir analysé la surface. Si cette dernière n’est pas parfaitement plane et lisse, un ragréage est nécessaire pour obtenir une chape régulière.
Puis, il procède au calepinage. L’artisan trace au sol le plan de pose du carrelage en fonction de plusieurs facteurs (dimensions de la pièce, forme des carreaux, etc.). En fonction de l’esthétisme souhaité par le maître d’ouvrage, il sélectionne les matériaux les plus appropriés. Le marbre, la céramique, la terre cuite, la pierre naturelle, l’ardoise ou le ciment sont les principaux composants des revêtements au sol. La faïence, quant à elle, est réservée au mur à cause de sa fragilité.
Enfin, le carreleur étale la colle sur sa chape en ciment avant de placer les carreaux l’un après l’autre. Entre eux, il dresse des croisillons pour vérifier l’alignement des pièces. Après séchage, il les retire et comble les joints avec un enduit, avant de nettoyer toute la surface (source).
Le carreleur est un professionnel indépendant, mais il peut participer à de grands projets de construction ou de rénovation en compagnie d’autres métiers du BTP. S’il ne s’agit pas de maisons individuelles ou d’immeubles, il peut intervenir dans des bâtiments publics, comme les hôpitaux, les bureaux, les laboratoires industriels, etc.
Dans ce cas, il collabore avec plusieurs professionnels du bâtiment, comme l’électricien, le peintre en bâtiment ou le plombier-chauffagiste. Il doit coordonner ses actions avec les tâches de ses collègues en fonction du planning de chantier (source).
Même si les deux métiers ne sont pas incompatibles, il y a une différence de matériaux et de techniques. Le carreleur, au sens général du terme, dispose des grands carreaux en céramique ou en grès cérame dans un but aussi fonctionnel qu’esthétique.
Le mosaïste (ou carreleur-mosaïste), exprime son côté artistique en composant des œuvres complexes à partir de tessons de verre, de pierre ou de céramique. Ce métier s’ouvre progressivement à des profils variés, y compris des femmes dans le bâtiment, qui apportent leur touche artistique et esthétique. Ils agissent en tant que freelances (source) ou influenceurs dans le BTP (source). La composition artistique de la tâche correspond, en effet, aux standards des petites vidéos qui sont hébergées sur Instagram ou Tik Tok.
Les propositions de missions dans le carrelage sont légion. En 2024, sur 213 850 projets de construction, 72 % d’entre eux nécessitent des ouvriers de second œuvre, dont les carreleurs (source). En tant que salarié, vous bénéficiez de revenus intéressants et constants. Pour les entrepreneurs, les demandes sont si nombreuses qu’ils peuvent facilement augmenter leurs chiffres d’affaires en travaillant leur visibilité.
Le métier nécessite une bonne condition physique. En effet, les positions sont souvent contraignantes et fatigantes. Si le revêtement se fait en extérieur, le carreleur est dépendant de la météo sur le chantier à l’instar du paysagiste.
De plus, il doit se protéger des produits chimiques, des nuisances sonores et des poussières de chantier, lorsqu’il s’agit de découper les carreaux. Le risque de blessures n’est pas négligeable, avec un indice de fréquence de 50 pour 1 000 salariés. La mauvaise manipulation des outils ou la chute de plain-pied sont les causes les plus probables d’accident de travail pour un carreleur (source).
Un carreleur, qu’il soit mosaïste ou non, est un esprit créatif et attentif à l’esthétisme de son revêtement. Il connait les propriétés des matériaux qui servent à fabriquer du carrelage, y compris leurs normes d’isolation phonique et thermique. Il ne craint pas de travailler en extérieur dans des positions souvent inconfortables. La patience et le soin sont des atouts primordiaux pour composer la mosaïque ou la faïence la plus esthétique.
Mais, c’est aussi un mathématicien rigoureux qui calcule des dimensions pour réaliser des plans lors du calepinage. Bien qu’il connaisse les techniques de pose des carreaux, il se tient à jour sur les normes à respecter ou les règles de sécurité.
Comme il peut intervenir sur plusieurs chantiers, il se montre disponible et prêt à changer de projet à tout moment. Véritable professionnel polyvalent, il a quelques connaissances en maçonnerie. Il est apte à travailler en collaboration avec un peintre en bâtiment, un plaquiste ou un plombier chauffagiste (source).
La première formation à laquelle vous postulez après le collège est le CAP carreleur-mosaïste. Une fois ce diplôme en poche, vous pouvez enchainer avec le BP Carrelage-mosaïque (2 ans) ou le Bac pro aménagement et finition du bâtiment (3 ans). La seule formation postbac disponible est le BTS finition et aménagement des bâtiments.
Si vous souhaitez vous reconvertir en carreleur sans diplôme, nous vous recommandons de passer une VAE pour faire reconnaitre votre expérience. Les compétences ainsi validées sont de niveau CAP Carreleur-Mosaïste, au minimum. Avec une expérience professionnelle minimale de trois ans, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat vous délivre une attestation de reconnaissance de qualification professionnelle (source). Quelle que soit votre décision, prenez soin de maitriser au préalable le DTU (Document Technique Unifié) sur la pose du carrelage ou de la faïence.
Après plusieurs années d’expérience, le salarié peut devenir chef carreleur ou conducteur de travaux. Ce poste-ci nécessite l’obtention d’un BTS Aménagement et finition. Si la relation avec le client vous intéresse davantage, devenez conseiller en rénovation ou décoration. Avec une bonne spécialisation, vous pourrez participer à des projets publics plus ambitieux, comme la restauration de bâtiments historiques.
Comme d’autres métiers du BTP, le salaire d’un carreleur dépend de plusieurs facteurs : ancienneté, zone d’intervention, qualifications, etc. Néanmoins, un artisan débutant et titulaire d’un CAP commence sa carrière avec un SMIC. Ce salaire varie en fonction des régions, de la demande locale ou du type de contrat. Les carreleurs en autoentreprise peuvent bénéficier des aides suivantes (source) :
Au bout de trois ans d’expérience, le salaire net mensuel passe à 1 400 €, avant d’atteindre 1 500 € net après 10 ans d’expérience. Malgré leurs revenus irréguliers, un carreleur indépendant peut prétendre à un salaire qui varie entre 2 500 et 4 000 € par mois (source). Ces bons chiffres s’obtiennent grâce à la force du réseau de professionnels, ainsi que les différentes recommandations des clients.
Le carreleur s’occupe de poser du revêtement pour isoler le sol. Il peut être constitué de gros carreaux dans plusieurs matériaux, ou arborer un aspect plus esthétique avec des mosaïques ou de la faïence. Ce professionnel maitrise quelques connaissances dans d’autres métiers du BTP, en particulier s’il intervient sur un chantier complexe. Par conséquent, chez Techtime nous vous proposons un logiciel de gestion de chantier sur mesure aux carreleurs pour optimiser vos différentes interventions.