Le marché du génie électrique enregistre un chiffre d’affaires de 50 milliards d’euros en 2023 (source). Les défis et les perspectives sont nombreux entre transition énergétique, réseaux électriques intelligents ou bornes de recharges pour véhicules électriques. En ville comme à la campagne, les opportunités restent nombreuses. Voici tout ce qu’il faut savoir pour réussir votre reconversion et devenir électricien.
Qu’il soit salarié ou artisan, l’électricien remplit des tâches très diversifiées. Il s’occupe autant de l’installation que de la réparation des réseaux électriques. Son code NAF dépend de son activité :
Son travail ne se limite pas à son intervention sur le chantier. En réalité, il commence bien avant l’exécution du projet.
L’électricien participe avec d’autres métiers du BTP aux réunions de chantier, sous la responsabilité du chef de chantier. Il participe à l’élaboration des plans du bâtiment en ajoutant des informations propres à son travail (source) :
Une fois sur le chantier, il installe les équipements électriques tout en veillant à la coordination avec les autres corps de métier. En effet, la manipulation du réseau électrique s’avère dangereux (courts-circuits, électrocution) si les normes de sécurité en vigueur ne sont pas respectées. En ce qui concerne la construction ou la rénovation, il s’agit de la norme NF C 15-100. Elle régule, par exemple, le nombre minimum de prises électriques dans chaque pièce ou les différents points d’éclairage (source).
Pour respecter ces règles de sécurité, l’intervention de l’électricien s’effectue à des moments précis dans le planning de chantier. Normalement, il commence ses travaux de second œuvre après la maçonnerie et les travaux sur la toiture, une fois le bâtiment bien étanche. Il peut travailler sans difficulté en même temps que les travaux de plomberie ou d’isolation (source).
Avant de passer aux Opérations Préalables à la Réception (OPR), il s’assure de la conformité des installations électriques et repère les éventuelles pannes grâce à ses appareils de mesure. En cas de travaux de reprise, il se charge de réparer les équipements défectueux (source).
L’électricien ne se contente pas d’installer des câbles ou des appareils électriques. Il se charge également de leur réparation ou de l’application de solutions pour la rénovation énergétique :
Avec le développement du système domotique dans les foyers, la tâche de l’électricien se complexifie de plus en plus. Seul un installateur spécialisé et polyvalent est apte à équiper tout un logement intelligent en électronique (source).
En dehors de ce service, l’artisan propose des solutions innovantes à ses clients pour réaliser des économies d’énergie. Il peut s’agir d’installations photovoltaïques ou de capteurs connectés et pilotés par l’Intelligence Artificielle. Ces derniers traitent des données en temps réel pour repérer des zones en surtension ou mieux distribuer l’électricité (source).
Malgré les difficultés actuelles, avec 349 défaillances d’entreprises d’électricité en 2024 (source), le métier d’électricien bénéficie d’une bonne employabilité. En 2024, la Fédération Française des Intégrateurs Électriciens regroupe 7 500 entreprises adhérentes, soit 130 000 salariés (source). Ce groupe ne représente qu’une partie du réseau existant. De manière générale, l’apprenti n’a pas besoin de grosses études pour se professionnaliser dans ce domaine.
Son savoir-faire est gage de sécurité et d’économie si les travaux relèvent de l’écoconstruction. Et le temps presse : selon l’association Promotelec, 83 % des 31 millions de logements construits avant 2008 souffrent au moins d’une anomalie électrique (source).
Entre la domotique et la mise en place des bornes de recharge, les demandes évoluent et se diversifient. En faisant évoluer ses compétences pour suivre cette dynamique, un artisan électricien a de quoi valoriser son travail.
Les missions et les urgences sont si nombreuses que les journées peuvent être longues. L’électricien doit intervenir sur plusieurs chantiers, ou chez plusieurs particuliers. Cela nécessite une bonne condition physique, d’autant plus qu’il faut supporter des positions inconfortables (s’accroupir, s’agenouiller, rester debout). Les heures supplémentaires sont fréquentes et pas toujours rémunérées à leur juste valeur.
Malgré le port obligatoire d’un EPI (Équipement de protection individuel), le travail reste dangereux. Les risques de brûlure ou d’électrocution sont palpables lorsque l’artisan manipule du câblage mal posé ou des équipements mal isolés.
Un életricien est, avant tout, un professionnel rigoureux, méthodique, qui maîtrise les lois de l’électricité ainsi que les normes en vigueur. Il sait lire des schémas de câblage, se repérer et participer aux plans d’un bâtiment ou d’un chantier. Son appétence pour le bricolage est une qualité fondamentale pour effectuer des connexions entre les équipements.
Plus qu’un simple exécutant dans le domaine de l’électricité, il se montre également curieux et polyvalent. À partir du moment où il participe avec plusieurs corps de métier BTP sur un projet, il démontre des connaissances en maçonnerie, menuiserie, peinture, etc.
Enfin, ses qualités humaines représentent un atout indéniable pour sa clientèle. Son esprit d’analyse lui permet de résoudre les problèmes de manière organisée. Il fait preuve d’autonomie, de vigilance et sait prendre des initiatives. L’esprit d’équipe, sa capacité à bien communiquer sont essentiels pour mener à bien le chantier. Enfin, il reste à disposition de ses clients pour les conseiller et améliorer le confort de leur habitat.
Il existe de nombreuses formations pour devenir électricien. La plupart des formations initiales durent deux ou trois ans :
Il est possible de devenir électricien indépendant sans présenter le moindre diplôme. Néanmoins, vous devez justifier au moins trois années d’expérience, y compris en tant que salarié (source). Néanmoins, le décret n°2017-767 du 4 mai 2017 rend la qualification professionnelle obligatoire pour exercer en tant qu’artisan électricien. Cette obligation concerne désormais le métier, et plus le groupe d’activité (source).
Au fur et à mesure de son expérience, un électricien chevronné peut postuler en tant que chef d’équipe, chef de chantier ou conducteur de travaux. Un poste dans un bureau d’études est également possible ; dans ce cas, il prépare les plans d’installation (source). Il a tout le loisir de se lancer à son compte après quelques années en tant que salarié dans une entreprise d’électricité.
Le salaire d’un électricien dépend de ses compétences, de sa spécialité, ainsi que de sa zone géographique. En moyenne, un salarié débutant démarre avec 20 000 € de salaire annuel brut, soit le SMIC. Cette rémunération évolue au bout de 3 ans d’expérience, puis peut atteindre 27 000 € annuel brut après plus de 10 ans (source).
Sur ce salaire annuel brut, certaines entreprises prennent en charge les frais professionnels comme la prime panier. Celle-ci n’est pas soumise aux cotisations sociales. Le taux de prélèvement mensuel est de 4,5 % pour un salarié qui vit seul et qui n’a pas de statut de cadre.
Alors qu’un salarié gagne au maximum 1 800 € mensuel brut, le salaire d’un électricien chef d’équipe varie entre 1 800 et 2 300 €. S’il se lance avec une clientèle bien établie et des prestations au juste prix, un électricien indépendant peut atteindre 4 000 € mensuel brut (source).
Le métier d’électricien est une profession en pleine mutation qui continue de proposer des débouchés. Ces derniers s’accordent avec les demandes de domotique ou d’énergies renouvelables. Les études restent courtes pour des salaires raisonnables. Qu’il soit artisan ou salarié, la communication avec les autres professionnels du BTP est primordiale pour réaliser un bon chantier. Pour optimiser vos interventions et vous aider dans la gestion de votre entreprise d’électricité, notre logiciel de gestion Techtime est là pour vous aider !