La Fédération Nationale de la Décoration (FND) déplore une baisse d’activité de 4,8 % pour les revêtements de sols et les peintures, au premier trimestre 2024 (Batiweb). Néanmoins, même si le secteur de la construction neuve est en berne, la peinture en bâtiment propose d’autres opportunités de missions dans le secteur de la rénovation ou de l’entretien. Ces tâches représentent plus de deux tiers de l’activité, comme en témoigne l’étude de marché Propulse. Si vous souhaitez partager votre fibre esthétique et pratique, voici ce qu’il faut savoir pour réussir sa reconversion et devenir peintre en bâtiment.
On pourrait penser que le peintre en bâtiment se contente uniquement de peindre les surfaces intérieures et extérieures d’un chantier, en guise de finition. Pourtant, son travail commence bien en amont de cette principale activité.
En plus d’apporter une touche d’esthétisme comme le fait un carreleur ou un paysagiste, le peintre participe activement à la sécurité des biens et des personnes. Il distingue deux types de surfaces dans la zone qu’il doit traiter (Manpower) :
Comme son travail s’effectue en hauteur, il prépare ses propres échafaudages et échelles en intérieur. En extérieur, il peut utiliser les structures déjà installées pour le couvreur ou le charpentier. Dans un cas comme dans l’autre, il est responsable de la sécurité en installant et en vérifiant les garde-corps et les lignes de vie.
Le peintre en bâtiment n’applique pas uniquement de la peinture sur les surfaces. En fonction du support traité (béton, bois, brique, crépi, etc.), il peut les recouvrir de vernis, de papier peint ou d’enduits naturels à la chaux. L’avantage de ce dernier revêtement est sa résistance à l’humidité ; c’est pourquoi le professionnel du BTP l’appose dans des sous-sols.
Selon Expert peinture ou le Guide du bâtiment durable, les peintures elles-mêmes sont disponibles en plusieurs catégories. Ce classement dépend des propriétés des solvants (temps de séchage, résistance à l’humidité), de la surface à traiter et de la finition souhaitée :
La finition peut être satinée, pour rendre un bâtiment plus éclatant. Il s’agit de la finition la plus classique dans le secteur de la construction ou de la rénovation. Une finition mate est recommandée pour apporter de l’uniformité à la pièce. Enfin, une finition brillante met en valeur l’espace grâce à un effet miroir.
Avant de procéder aux Opérations Préalables à la Réception (OPR), le peintre habille les murs et les plafonds avec différents types de décoration. Il peut s’agir de décors en trompe-l’œil ou des imitations d’autres matériaux, comme le bois ou le marbre. Lorsqu’il n’utilise pas la peinture ni le vernis, il s’occupe de poser d’autres revêtements sur le sol : moquette, lino ou parquet. Il lui arrive également de poser des vitres ou des miroirs (Groupe Actual).
Le revêtement joue non seulement un rôle esthétique, mais également d’isolation phonique ou thermique. Il doit également jouir d’une excellente imperméabilité pour éviter la dégradation des murs en cas de dégâts des eaux. Plusieurs couches de peinture sont nécessaires pour aboutir à un résultat de qualité. Une fois le chantier terminé, le peintre est responsable du nettoyage de la zone avant sa livraison :
Ce métier du BTP convient aux personnes qui souhaitent exprimer leur penchant artistique. Le peintre en bâtiment n’est pas seulement un exécutant qui embellit une construction à travers différents motifs ou finitions. Il joue également le rôle de conseiller auprès de son client pour l’accompagner dans son choix de décoration d’intérieur. En faisant preuve de créativité et de polyvalence, il peut rapidement décrocher de nouvelles opportunités professionnelles et, ainsi, progresser dans sa carrière.
Les conditions de travail peuvent s’avérer difficiles, à cause des horaires variables ou des positions inconfortables qu’il faut adopter pendant des heures. Non seulement le peintre en bâtiment est amené à travailler sur plusieurs chantiers, mais il est également dépendant des conditions météorologiques. En effet, en cas d’intempéries, il ne peut appliquer aucune peinture en extérieur. Il doit également se protéger des différents produits chimiques qu’il manipule et qui peuvent se révéler irritants, voire toxiques (peintures, solvants, apprêts) (Ouest France)
Le peintre du BTP connait les techniques et outils qu’il faut utiliser en fonction des matériaux à peindre. Par exemple, il veille à choisir la bonne brosse ou le bon rouleau parmi les différents modèles.
Au-delà de sa technique, il est d’abord et avant tout un artiste. Il possède un certain goût et un certain style pour l’esthétique du bâtiment, afin de mieux le valoriser. Tout passe par l’harmonie des couleurs, des nuances ou des formes. Il se montre patient, habile et soigneux pour ne pas endommager les biens du client. Il ne néglige ni les travaux de préparation (ponçage, rebouchage des trous), ni les travaux de finition (nettoyage, rangement).
Comme tout professionnel du BTP, le peintre en bâtiment est autonome et sait s’organiser en fonction des chantiers auxquels il participe. Il fait preuve d’une bonne condition physique pour travailler en hauteur, à genoux ou penché sur son œuvre. Il s’adapte aux imprévus, comme les intempéries, et se tient informé des nouvelles tendances de décoration. Sa polyvalence l’amène naturellement à collaborer avec d’autres corps de métiers du BTP, comme le menuisier, l’électricien, le plombier ou le maçon.
Tout débute par un CAP peintre applicateur de revêtements. Au bout de ses deux ans d’études, l’apprenti peintre peut se spécialiser en plâtrier avec un an d’étude supplémentaire, ou continuer au niveau Brevet Professionnel (BP). Le dernier diplôme du niveau secondaire est le Bac pro aménagement et finition du bâtiment, avec une mention complémentaire possible (MC) en Peinture décoration (Onisep)
Les études supérieures se distinguent en trois branches :
Comme vous touchez à la structure du bâtiment, il est nécessaire de justifier d’un diplôme et d’une expérience suffisamment solide pour devenir peintre (Legal Place). Si cela n’est pas possible, adressez-vous à votre chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) pour obtenir une demande de reconnaissance de votre qualification. L’arrêté du 3 février 2022 détaille les conditions d’obtention de ce titre professionnel.
Grâce à son expérience et à sa polyvalence, un peintre en bâtiment peut devenir chef de chantier ou se déclarer auto-entrepreneur. Dans un cas comme dans l’autre, les sens des responsabilités, de la gestion d’équipe et de la comptabilité sont primordiaux. D’autres peintres choisissent de se spécialiser dans un poste précis pour décrocher des missions plus valorisantes :
Selon Batiactu, le salaire brut annuel d’un peintre en bâtiment varie entre 19 800 et 26 750 euros. Ces variations dépendent du niveau d’expérience du professionnel, de son lieu géographique, ainsi que de sa spécialité décrite ci-dessus. En effet, un peintre enduiseur, vitrier ou un monteur en isolation thermique externe peuvent prétendre à un salaire de 28 000 € brut par an. Un entrepreneur qui dispose d’une clientèle solide et fiable gagne également plus qu’un salarié dans une entreprise du BTP.
Un peintre en bâtiment n’est pas là uniquement pour apporter la touche finale à la construction ou la rénovation d’un bâtiment. Il collabore avec d’autres professionnels du BTP pour assurer la sécurité de tous, avant de se mettre à l’œuvre. Véritable artiste au service du client, il sait comment embellir et rendre unique l’habitat à travers son savoir-faire. Pour se synchroniser entre ses collègues du BTP ou organiser ses différents chantiers, rien ne vaut une bonne application de suivi de chantier pour se tenir à jour. Et, ça tombe bien, car Techtime est la solution qu’il vous faut !