Tout savoir sur le métier de plombier

La plomberie en France est un secteur largement dominé par les petits entrepreneurs. Sur un chiffre d’affaires annuel de 14 milliards d’euros en 2025, la grande majorité est détenue par 15 000 PME (Petites et Moyennes Entreprises). Les missions ne cessent d’augmenter grâce à la revalorisation de l’aide MaPrimRénov’ ou l’interdiction des chaudières à gaz depuis 2022 (ModelesdeBusinessPlan). Études courtes, secteur attractif… découvrez tout ce qu’il faut savoir pour entamer votre reconversion et devenir plombier.

 

1. Quelles sont les tâches du plombier ?

Le plombier intervient sur tous les types de chantier, en construction comme en rénovation. Il ne se contente pas uniquement d’installer des canalisations. Il analyse les plans et effectue des calculs rigoureux pour garantir un réseau fonctionnel et sécurisé. Ses missions se résument selon les trois points clés suivants.

 

Préparer les schémas d’installation de la plomberie

Avant de se mettre à l’œuvre sur le chantier, le plombier étudie attentivement les plans de l’architecte pour déterminer le parcours des canalisations. Ce travail préparatoire est primordial pour la sécurité de son intervention, surtout si elle s’effectue à proximité du réseau électrique ou de circulation d’air (CIDJ).

Il calcule la pression et le débit volumique pour chacune de ses installations, en litre par seconde ou mètre cube par heure (Pages Jaunes). Le calcul du débit volumique et de la pression permet de déterminer le diamètre adéquat des tuyaux et garantir un débit suffisant pour l’appareil ménager ou sanitaire. Ainsi, selon le Document Technique Unifié (DTU), le débit volumique pour un lave-mains (0,1 L/s) n’est pas le même pour une baignoire (0,33 L/s).

 

Poser les différents tuyaux et les appareils ménagers

Après avoir préparé ses plans, le plombier se rend sur le terrain en fonction des mises à jour effectuées sur le planning de chantier. À l’intérieur du bâtiment, il trace des repères et perce des trous dans les murs ou les planchers pour insérer la tuyauterie. Cette dernière est constituée de tuyaux soudés les uns aux autres, dont les dimensions dépendent des calculs mentionnés ci-dessus.

Lorsque les tuyaux sont installés, il vérifie des paramètres essentiels, comme leur étanchéité ou leur isolation. Si le réseau ne présente aucun défaut, il rebouche les trous et met en place les appareils sanitaires (baignoire, évier, etc.) et électroménagers (lave-linge, lave-vaisselle). Il s’occupe autant de leur robinetterie que de leur raccordement électrique.

 

Installer d’autres équipements pour le confort de l’habitat

S’il intervient en tant que plombier-chauffagiste, ce professionnel du BTP installe également des équipements pour réguler la température de l’habitat. Radiateurs, chaudières, système de climatisation et de ventilation… tous ces appareils ont comme point commun de fonctionner avec des fluides. En plus de la construction, le plombier est un artisan qui contribue grandement à la rénovation énergétique.

Une fois le bâtiment opérationnel, il suit régulièrement ses clients pour entretenir ou réparer les appareils défectueux. Son EPI (Équipement de protection individuel) doit être irréprochable pour le protéger des matières toxiques (Officiel Prévention) : 

  • bactéries, virus ou produits chimiques présents dans les eaux usées ;
  • amiante, plomb, moisissures ou solvants sur les parois des tuyaux.

Le plombier peut participer à la pose de revêtement dans les pièces humides ou à la domotique pour les appareils connectés. Dans ce cas, il travaille en étroite collaboration respectivement avec le carreleur et l’électricien (Manpower).

 

2. Quels sont les avantages et les inconvénients du métier de plombier ?

 

Les avantages du métier de plombier

Comme d’autres métiers du BTP, la plomberie est une profession qui nécessite peu d’années d’études et qui propose beaucoup de postes. Selon une enquête de France Travail, 20 000 postes de plombiers-chauffagistes étaient à pourvoir en 2024 (Je change de métier). À cause du manque de main-d’œuvre qualifiée, cette pénurie reste toujours d’actualité en 2025, au même niveau que les maçons ou les menuisiers.

Contrairement au paysagiste ou au couvreur, le plombier travaille principalement à l’intérieur de l’habitat. L’impact de la météo sur les chantiers ne le concerne pas directement. Pour un chef de chantier, cela facilite la gestion de son planning. De plus, le plombier intervient dans plusieurs types de bâtiments : résidence, industrie, commerces, bâtiment agricole ou tertiaire. 

 

Les inconvénients du métier de plombier

Les conditions de travail sont reconnues comme très difficiles. Qu’il s’agisse de dépannage ou de travaux de reprise, le plombier se doit d’être disponible 24 heures sur 24, y compris weekends et jours fériés. Les appareils sanitaires, électroménagers ou de régulation de la température de l’air sont très lourds à porter. Le risque de blessures est particulièrement élevé en cas de chute ou de fausse manœuvre.

Les tuyaux se trouvent dans des endroits exigus, propices aux odeurs et aux dépôts désagréables. La plupart des anciennes canalisations contiennent des matériaux cancérigènes que l’on retrouve dans les poussières de chantier comme le plomb, la silice ou l’amiante. De plus, à proximité d’une chaudière ou d’un chauffe-eau, il faut prendre garde aux températures extrêmes qui peuvent générer des brulures.

 

3. Quelles compétences sont nécessaires pour être un bon plombier ?

Le plombier possède des connaissances poussées dans la circulation des fluides et les matériaux utilisés pour les tuyaux (cuivre, inox, acier, etc.). Il maitrise différentes techniques de préparation et d’assemblage, du traçage à la soudure en passant par le cintrage.

En ce qui concerne la sécurité, il est titulaire d’une habilitation PGN (Professionnel Gaz Naturel) et PGP (Professionnel Gaz propane). Des notions en électricité et en maçonnerie lui sont très utiles pour répondre aux exigences de son maître d’ouvrage. Plus qu’un simple exécutant, le plombier joue également le rôle de conseiller pour optimiser l’aménagement de la plomberie. Enfin, une bonne condition physique est essentielle pour travailler dans des positions inconfortables ou porter des charges lourdes.

 

4. Reconversion pour devenir plombier : quelles formations faut-il suivre ?

Les formations pour devenir plombier font partie des plus courtes dans le domaine du BTP. Le CAP monteur en installations sanitaires est le premier diplôme qui se prépare en deux ans, ou en quelques mois en cas de reconversion. Cette formation valide les compétences fondamentales, comme les opérations de raccordements de canalisations ou les travaux de réparation.

Une fois le CAP en poche, le plombier apprenti peut se spécialiser en zinguerie ou en maintenance des équipements thermiques individuels. S’il souhaite aller jusqu’à 3 ans d’étude après le brevet, il décroche l’un des diplômes suivants (Onisep) : 

  • Bac pro installateur en chauffage, climatisation et énergies renouvelables ;
  • Bac pro maintenance et efficacité énergétique ;
  • Brevet professionnel (BP) métier de la piscine ou monteur en installations du génie climatique et sanitaire ;
  • Titre professionnel (TP) de technicien d’installation en équipements de confort climatique.

 

H3 : Peut-on devenir plombier sans diplôme ?

En raison des risques sur le chantier, certaines certifications sont obligatoires pour exercer certaines activités de plomberie. Par exemple, les certifications PGN (Professionnel Gaz Naturel) et PGP (Professionnel Gaz Propane) sont requises uniquement pour intervenir sur les installations de gaz. Toutefois, un plombier peut exercer sans ces certifications s’il ne travaille pas sur ces équipements spécifiques. Un adulte en reconversion peut suivre la formation de niveau CAP en quelques mois ou en un an au lieu des deux ans requis (Legalstart).

 

Quelles sont les perspectives de carrière possibles dans la plomberie ?

Après quelques années d’expérience, un plombier chevronné peut postuler en tant que chef de chantier ou de conducteur de travaux. Un plombier salarié a la possibilité de se mettre à son compte, d’autant plus que les professionnels à double formation sont très demandés et appréciés.

 

5. Quel est le salaire d’un plombier ?

En 2025, Batiactu estime à 22 560 € le salaire brut moyen d’un plombier sur une année. Cette rémunération dépend du secteur géographique, du niveau d’expérience ainsi que du statut du professionnel (salarié ou entrepreneur). Après 10 ans d’expérience, un plombier salarié peut toucher jusqu’à 30 479 € de salaire brut annuel, soit 1 838 € de salaire net mensuel. S’il est polyvalent et qu’il dispose d’un secteur riche en missions, le plombier entrepreneur peut atteindre jusqu’à 5 000 € net mensuel (Indeed). Ce niveau est atteint grâce à de nombreuses heures supplémentaires (mission et gestion administrative) et à des opportunités intéressantes.

 

 6. Conclusion

Métier essentiel du BTP, la plomberie offre de nombreuses opportunités en termes d’emploi ou d’indépendance. Les conditions de travail sont exigeantes, et les mesures de sécurité sont de rigueur. Cependant, la demande en plombiers qualifiés ne cesse d’augmenter, grâce à la rénovation énergétique ou l’essor de nouvelles technologies (plomberie connectée). Pour vous en sortir sur les nombreux chantiers qui vous attendent, abonnez-vous sans tarder à Techtime, votre logiciel de gestion pour chantier.