Vous envisagez une reconversion pour devenir maçon ? Après tout, vous êtes habile de vos mains et vous souhaitez réaliser des économies en construisant la maison de vos rêves ? Le contexte actuel est favorable pour une reconversion dans le BTP, notamment dans la maçonnerie, un secteur en forte demande. D’après les chiffres relayés par Batirama, plus de 20 000 projets de recrutement de maçons qualifiés sont en cours en France. Quelles sont les compétences requises ? Quel salaire à la clé ?
Le maçon intervient lorsque le terrassier a fini de niveler, puis de creuser des tranchées dans le sol pour les fondations. En suivant les plans du géomètre ou de l’architecte, il aménage ces fossés avec des coffrages en bois ou en métal pour couler le béton. Des armatures en acier sont ajoutées au matériau pour augmenter sa résistance aux forces de traction.
Une fois l’ossature du bâtiment mise en place, le maçon érige les murs en assemblant plusieurs types de matériaux : briques, parpaings, pierre, bois, etc. Afin que les éléments tiennent ensemble, il confectionne des liants propres à chaque matériau de construction : mortier, ciment, plâtre, résine, enduits, etc.
En tant que responsable du gros œuvre, le maçon ne se limite pas uniquement à la construction des structures verticales. Il compose les structures horizontales à tous les étages du bâtiment (chapes, dalles, planchers, plafonds) et réalise des ouvertures pour les portes ou les fenêtres. Il monte les cloisons pour matérialiser les différentes pièces selon les plans de l’architecte. Une fois l’habitat achevé, il applique des enduits sur les façades pour leur esthétisme, leur étanchéité et leur isolation (Manpower).
Parmi tous les métiers du BTP, le poste de maçon est le plus recherché parmi les ouvriers qualifiés. Selon la dernière enquête de France Travail sur le top 10 des projets de recrutement en 2025, il figure en première position avec 16 010 projets. Cela rappelle à quel point ce professionnel joue un rôle fondamental dans la construction ou la rénovation des bâtiments.
Les formations sont courtes pour devenir maçon qualifié (voir ci-dessous). Vous participez à divers projets qui valorisent les bâtiments anciens ou récents dans leur transition écologique. Grâce à votre maîtrise du gros œuvre, vous serez capable de mieux comprendre les travaux à réaliser chez vous ou d’en assurer une partie dans le respect des normes. Cela représente des économies considérables (Place des chantiers).
La sécurité est primordiale à chaque instant. En effet, le maçon travaille souvent sur des échafaudages, nécessitant un bon sens de l’équilibre et une maîtrise du vertige. Même s’il dispose de différents outils pour tailler les matériaux de construction (perforateur, burineur, découpeuse), ces derniers restent lourds à porter. Si nous ajoutons les positions inconfortables qu’il faut supporter pendant des heures, le tout nécessite une bonne condition physique.
Malgré les difficultés économiques du BTP, les projets de chantier restent nombreux, surtout dans la rénovation des bâtiments. Par conséquent, le maçon doit rester disponible à tout moment et se tenir prêt à faire de nombreux déplacements pour effectuer des périodes d’astreintes. Lorsqu’il travaille à l’extérieur, il est soumis aux intempéries sur le chantier, des précipitations aux fortes chaleurs en passant par des périodes de froid.
En dehors de la condition physique, le maçon se montre rigoureux dans ses tâches. Il respecte les plans de l’architecte et se montre précis dans ses repérages. Grâce à son habileté manuelle, il façonne des briques ou des pierres sur mesure pour bâtir un mur cohérent. En consultant régulièrement son planning de chantier, il gère son temps et ses déplacements afin de ne prendre aucun retard sur ses tâches. Il applique et fait appliquer les règles de sécurité sur le chantier en toute circonstance (Cherche chantier).
Malgré l’attention qu’il doit porter sur la précision et la sécurité, le maçon demeure un professionnel polyvalent et accessible. Son sens commercial lui permet de démarcher et de se rendre disponible auprès de ses clients, surtout s’il travaille de manière indépendante. Il travaille en équipe avec d’autres maçons sur de gros chantiers, tout en collaborant avec d’autres artisans du BTP :
Enfin, il connaît tous les matériaux de construction, ainsi que les liants nécessaires pour les adhérer entre eux. Sensible à l’esthétisme des bâtiments, il adapte ses techniques et ses matières premières aux projets de rénovation pour ne pas dénaturer l’habitat d’origine.
Que vous soyez en reconversion après une carrière dans un autre secteur ou à la recherche d’un métier manuel valorisant, la maçonnerie est accessible à tout âge avec une bonne formation. Les formations sont courtes pour devenir un maçon qualifié. Après le collège, vous débutez avec 2 ans d’apprentissage pour obtenir un CAP parmi les spécialités suivantes (Onisep) :
Ce premier diplôme peut être complété par 2 ou 3 ans d’études supplémentaires pour valider un des titres suivants :
Enfin, pour ceux qui souhaitent se spécialiser dans un domaine précis ou gagner en responsabilités, vous avez le choix entre les études supérieures suivantes (Je change de métier) :
Si vous ne possédez pas le diplôme requis pour devenir maçon, vous pouvez toujours vous former dans un premier temps sur des chantiers. Vous pouvez d’abord acquérir de l’expérience en travaillant sur des chantiers, par exemple via des missions d’intérim ou en tant qu’ouvrier sans qualification. Ces situations relèvent du stage ou des missions d’intérim. Cependant, pour être reconnu comme maçon qualifié, vous devez justifier de 3 ans d’expérience professionnelle auprès de votre Chambre des Métiers et de l’artisanat. Cette dernière est en mesure de vous délivrer une attestation de reconnaissance de qualification professionnelle pour que vous puissiez exercer pleinement ce métier.
Au bout de quelques années d’expérience, le maçon peut monter en grade et devenir chef de chantier dans le gros œuvre ou conducteur de travaux. Si les responsabilités managériales ne l’intéressent pas, il est possible de spécialiser dans une niche bien plus rémunératrice et valorisante comme :
Ces spécialités nécessitent une connaissance poussée des techniques et des matériaux de construction pour respecter les cahiers des charges. Si le maçon souhaite changer de statut et dispose d’un réseau professionnel solide et fiable, il peut créer sa propre entreprise de BTP pour se lancer en tant qu’indépendant.
D’après les données de Batiactu, un maçon débutant commence avec un SMIC, soit 1 272 € net mensuel après impôts. Ce salaire de base augmente avec le niveau d’expérience, ainsi que la région où réside le maçon. En effet, un maçon en Île-de-France bénéfice d’un salaire plus élevé (jusqu’à 3 000 € net) qu’un confrère en province (jusqu’à 2 700 €) (Coover).
En indépendance, un maçon peut se verser un salaire compris entre 2 500 et 5 000 € selon sa clientèle, sa spécialisation et la bonne gestion de son activité. Ces conditions sont valables s’il dispense des prestations très rémunératrices à une clientèle fidèle et intarissable.
Le métier de maçon reste un des piliers essentiels du bâtiment. Il offre de nombreuses opportunités, non seulement dans les habitats modernes et à visée écologique, mais aussi dans la restauration de patrimoine historique. Il demeure l’un des métiers du BTP les plus recherchés sur le marché, et les formations sont courtes et proposent des spécialités valorisantes.
La maçonnerie est un travail physique, précis et nécessitant la gestion de son équilibre lorsqu’il s’agit de travailler en hauteur. Elle demande également une disponibilité à toute épreuve, ainsi qu’un suivi rigoureux des différents chantiers auxquels le maçon participe. Le moindre retard sur le gros œuvre entraîne le report des tâches des autres artisans du BTP et, en bout de chaîne, du projet global.
C’est pourquoi vous avez besoin d’un logiciel de gestion de chantier réactif et accessible partout, à n’importe quel moment, pour optimiser votre planning et effectuer vos travaux dans les temps. Il sert également à prévenir vos collaborateurs en cas de soucis (intempéries, retards d’approvisionnement, etc.) pour que l’équipe s’adapte rapidement et n’accumule aucun retard.
Cela tombe bien. Techtime vous offre ces fonctionnalités de base, et bien plus encore.